Peu me chaut qu'il ait appartenu au PCF, au Front de gauche, au PS, au PRG, à EELV, au Modem, à l'UDI ou à l'UMP, le FN n'en ayant pas. Un sénateur est mort aujourd'hui, préférant mettre fin à ses jours, plutôt que de se présenter devant la justice de son pays. Peu me chaut à la limite les raisons pour lesquelles il devait comparaître aujourd'hui : l'audience devait en principe nous aider à y voir plus clair.
Désolé, mais cette mort quelque part me laisse dubitatif. Être homme politique donne des droits, mais exige aussi bien des devoirs. Je n'ai jamais, j'écris bien jamais, vu un homme ou une femme menacés par un terroriste armé d'une kalachnikov lui ordonnant de se présenter à une élection.
Les esprits bien pensants vous parleront du dévouement pour la collectivité, du sens de l'Etat... Certes cela existe sans doute assez souvent, surtout dans les fonctions communales. Mais ne nous leurrons pas : bien des élus pensent d'abord et avant tout à leur volonté de puissance, leur cupidité et leur fortune personnelle. Il suffit de lire chaque jour leurs démêlés avec la Justice. Vous connaissez beaucoup d'élus ruinés après leurs mandats ?
Alors Monsieur le sénateur, mort aujourd'hui, reposez en paix. Respectons le deuil de votre famille et de vos proches. Mais, de gráce, que les tenants du pouvoir, qu'ils soient de droite ou de gauche, ne viennent pas nous bassiner avec une nouvelle affaire Salengro. Personne, je le répète personne, n'a jamais contraint un individu à se présenter au suffrage universel. Tout métier a ses risques. Ne l'oublions jamais.
ADM, le 7 avril 2015
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