- Il est des jours qui m'évoquent ce bref poème de Lamartine intitulé "Le livre de la vie".
"Le livre de la vie est le livre suprême
Qu'on ne peut ni fermer ni ouvrir à son choix
Le passage attachant ne s'y lit pas deux fois
Et le feuillet fatal se tourne de lui-même
On voudrait revenir à la page où l'on aime
Mais la page où l'on meurt est déjà sous nos doigts."
- Il est des jours d'élection qui m'évoquent le mot de sélections. Il en est de la sphère privée comme de la sphère publique. Les partis ont leurs mots et leurs maux. Tout comme les individus ont les leurs.
Comment démêler ce fatras ? Comment séparer le vrai du faux ? Le bon du mauvais ? Comment deviner que derrière une promesse électorale se terrent les pires mensonges ?Comment comprendre que derrière un sourire se tapit la vengeance ? Comment savoir qu'une douce brise peut annoncer un terrible orage ? Comment prévoir qu'une forte averse précédera vite des rayons au goût de miel ? Comment distinguer derrière un regard de tristesse un immense besoin de tendresse ? Comment se méfier du parti qui vous promet tout et ne vous apporte que du malheur ?
Il est des jours à l'étrange saveur...
ADM, le 6 décembre 2015