Amis du Web, aidez-moi à identifier ce bipède !

- Je promène ma bedaine replète sur tous les continents, quasiment partout où j'aime que mes avions bombardent à tire-rafales.

- J'aime bien pisser champagne et chier caviar. C'est que j'adore la bonne chère comme les femmes d'ailleurs. Mais, chut ! je ne veux pas m'étaler sur ma vie privée.

- Ma morale personnelle consiste à dire le contraire de ce que je pense et à faire l'opposé de ce à quoi je me suis engagé.Et croyez-moi, sans aucun cynisme, cela m'a réussi.

- Je prétends avoir "pas de bol" et pourtant quel "coup de cul" ai-je eu d'avoir à affronter naguère un bipède que ce pays, en majorité, rejetait.

- Certains veulent faire croire que je n'aime pas les sans-dents, alors que je tiens - sans exagération car ma sous-ventrière pourrait exploser - manifester ma compassion envers ces pauvres gens.qui croient en moi.

- J'aime les droits de l'Homme - ceux de la femme sans doute un peu moins, puisque j'exige le mariage pour tous, sauf pour moi. Une preuve ? Vous avez vu comment j'ai cloué le bec à l'autre russe. Et quand mes avions feront une boucherie sur Mossoul, eh bien j'aurai le courage de "dénoncer les duretés de la guerre".

- J'adore saigner les contribuables, mais suis assez finaud pour échapper à l'ISF.

- Pout-in, Pout-out : certains me reprochent ma timidité, mais vous avez vu (bis) comment je l'ai forcé à me claquer la porte au nez.

- Si vous saviez combien je suis un homme occupé, vous me plaindriez. C'est tout juste si j'ai le temps de recevoir, de dîner à l'Elysée ou chez eux, ces journalistes qui m'aiment tant et auxquels je ne me consacre pas assez.

- Devant un parterre de communicateurs, je clame avec force que le pouvoir ne se filme pas et que ma vie privée doit le rester. Vous m'avez vu aux journées du Patrimoine ? La discrétion même dans mon bocal, pardon mon bureau. Bon d'accord, j'ai reçu deux merdiatiques des dizaines de fois, mais c'était pour soutenir le torchon en difficulté et ainsi les empêcher de pointer à Pôle Emploi.Et puis les Français ont le droit de connaître les servitudes de ma fonction.

- Certains prétendent que le chômage augmente, mais c'est faux ! Ca va mieux ! D'ailleurs je vais créer des centaines de milliers d'emplois d'avenir dans les six mois. Soyez rassurés, ce n'est pas vous qui paierez, mais l'Etat.

- J'ai un peu trop augmenté les impôts, c'est vrai. Mais grâce à mon action efficace, cela va mieux. Tout est quasiment stabilisé, à part les impôts locaux, l'essence, la nourriture, les péages, le gaz... Il faut prendre exemple sur les retraites : stables depuis trois ans. Qui dit mieux ?

- Défendre l'égalité sociale des Français est mon principal devoir, je dirais même relève de mon honneur. Le régime social des salariés du public et du privé, ne sont-ils pas devenus, à quelques détails près, identiques ?

- On me reproche ma mollesse. Vous avez vu comment je me suis battu contre l'hégémonie européenne et celle de l'Allemagne ? Les succès que j'ai obtenus ? Et ce n'est pas fini. Lors de mon prochain dîner à Berlin, je vais remettre à sa place la Teutonne. L'occasion aussi de mettre définitivement KO ce blanc bec russe qui commence à me démanger la glotte...

- Oh j'allais oublier. J'aime bien les cérémonies d'hommages aux victimes des attentats. Elles me permettent de montrer à mes chers Français combien j'ai le coeur sensible !

Mes amis, que c'est triste ! Voilà quelques notes qui me reviennent, heureusement sauvegardées. Mais, vieillesse ennemie, ma mémoire, oh ma cruelle mémoire, tu m'as abandonné comme une femme infidèle. Je n'arrive plus à mettre un nom sur ce bipède qui hante mes jours et mes nuits. Amis du Web, pouvez-vous m'aider à l'identifier ?

ADM, le 12 octobre 2016