Cinq cents millions d'euros, voilà, selon Jean-Marc Ayrault, ce que va coûter au budget 2013 le retoquage par le Conseil constitutionnel de la tranche d'imposition à 75%. Quand la France est en danger, aucun citoyen ne doit manquer à la solidarité nationale. Il est donc de notre devoir d'aider par des propositions constructives ce gouvernement attaqué de toutes parts.
Des ressources supplémentaires prélevées sur les citoyens ? Difficile. Elles feraient de notre pays le mauvais élève de la classe européenne. Diminuer les dépenses ? Voilà une voie à creuser. Prenons la subvention publique allouée aux partis politiques. Est-elle bien utile ? Difficile aujourd'hui d'expliquer ce qui différencie un parti politique d'une de ces sectes religieuses qui, après les Etats-Unis, ont envahi notre pays. Les deux visent les mêmes buts : assouvir la goinfrerie de leurs dirigeants, écerveler leurs militants ou fidèles. Les deux possèdent le même système hiérarchique, la même organisation administrative. Quant à leurs chefs ou gourous - cessons la langue de bois - , ils ont les mêmes appétits sexuels et méprisent le plus souvent la représentation féminine.
Les Français veulent cinquante, cent, mille partis ? Qu'ils les subventionnent sur leurs propres deniers ! A organisations privées, fonds privés. En quoi travailler toute sa vie dans une organisation qui ne cherche qu'à spolier les autres citoyens serait oeuvre d'utilité publique ? D'emblée, nous économisons les 75 millions d'euros publics alloués à ces partis dits politiques.
Allons encore plus loin. Additionnons les recettes déclarées des principaux partis français : PS 59,8 millions; UMP 53,1 millions; PCF 30,8 millions; Front national 11,8 millions; EELV 8,6 millions; Modem 5,1 millions. Soit un total de 169,2 millions d'euros. Comme pour tout citoyen, taxons ces recettes. Prenons le taux de la future TVA à 21,2%. Voici 35,9 millions de ressources supplémentaires trouvées.
Au total, nos propositions offrent plus de 110 millions au gouvernement, soit 22% de ses nouveaux besoins. Herzhaftigkeit, Jean-Marc Ayrault (le distingué germaniste comprendra) : encore 390 millions à trouver. Bah ! Jean-Marc Ayrault y arrivera aisément, tant la gabegie publique est grande dans notre république bananière.
Anatole de Mururoa, le 29 décembre 2012