Ce matin sur RTL, notre ancien camarade de fac, Jean-Yves Le Drian, répondant à Jean-Michel Aphatie, nous avait surpris. En substance, le distingué ministre de la
Défense, pardon de la Guerre, affirmait qu'il n'avait plus de doutes sur la position des autorités algériennes, après leur décision de fermer leurs frontières régionales. "Les terroristes ne
pourront plus se ravitailler en pétrole sur le sol algérien, puisque les autorités algériennes, je le répète, ont fermé leurs frontières. Ce qui n'est pas rien." (sic). Réponse curieuse pour
qui connaît un peu la topographie de la région. Mais la parole d'un ministre se doit d'être respectée.
A la vue des derniers événements, constatons cependant à regret que Jean-Yves Le Drian n'est pas un grand visionnaire. S'ils ne sont pas venus se ravitailler
en carburant, les "terroristes" ont fait mieux : ils ont envahi un site gazier, tué plusieurs techniciens et pris en otages des centaines de personnes. Alors, monsieur le ministre de la
Guerre, une question s'impose : mais que font donc les gardes-frontières algériens ?
Anatole de Mururoa, le 16 janvier 2013