C'est l'histoire d'une vieille dame, abandonnée de sa fille, qui, après l'avoir spoliée, estime que de la voir un jour et demi par an relève des plus hauts faits de la générosité. Cette petite grand'mère qui va vers ses 89 ans le 14 février, est cliente de la Poste depuis des dizaines d'années. Régulièrement, elle recevait ses relevés de compte hebdomadaires ainsi que ses nouveaux chéquiers, quand elle venait à en manquer.
A l'automne, ce beau mécanisme commence à cafouiller. Est-ce le passage à la Banque Postale ? En novembre, l'époux de son autre fille disparue prend l'affaire en mains. Il la conduit à la Poste et, avec l'aide d'un "conseiller", fait en bonne et due forme une demande de renouvellement de chéquier et s'interroge sur ce qu'il doit entreprendre pour obtenir les relevés manquants. Sur les conseils du "conseiller" (pas de pléonasme), il écrit à la Source (banlieue d'Orléans) au centre général qui gère ce type de dossiers. Aucune réponse.
Trois semaines plus tard, il retourne toujours avec la petite grand'mère à la Poste. "On ne peut rien faire de plus pour vous." Même pas pour un nouveau chéquier ? "Non. Retéléphonez ou réécrivez à la Source. "
Depuis aucune nouvelle. Les relevés arrivent cahin-caha. La petite dame n'a plus de chéquier et les dettes s'accumulent. Même les impôts se mettent de la partie pour obtenir le règlement des impayés.
Alors, ces gens de la Poste, fainéants, gougnafiers, malotrus, impuissants... ? Toujours est-il que ça se passe comme cela dans l'Ouest parisien, A La Celle-St-Cloud (Yvelines).
ADM, le 5 février 2014
PS La petite dame change de banque la semaine prochaine. Elle a compris que la réputation de la Poste s'était fait la malle.
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