Non, elle n’a pas dépassé les bornes, Elisabeth du même nom. La vieillesse avançant à grands pas, notre ministre des Transports, épuisée par sa lourde tâche, a donc décidé de se faire transporter à Marrakech. A deux mille bornes de Paris. Certes l’empreinte carbone en prend un coup, mais comment ne pas comprendre qu’elle se soit souvenue de ce jeu des « mille bornes » qui nous fit passer de si bonnes heures pendant notre adolescence ?
Deux mille contre mille, on ne va pas chipoter. Après tout, les fainéants qui piétinent sur les quais de gare ou s’écrasent dans les rares rames n’ont qu’à imiter cet exemple. Comme dirait une honorable députée de la République en merde, pardon en marche (fichu clavier), il leur suffisait de suivre des études, traverser la rue pour trouver un bon job, et ne pas se marier trop tôt.
Non mais ! Depuis quand une République exemplaire interdirait-elle à une ministre de prendre du bon temps, quand quelques électeurs lobotomisés souffrent ? D’ailleurs ils ne sont pas les seuls. Récemment, j’ai vu des malheureux qui se déhanchaient sur les pistes africaines au nom de je ne sais plus quel prétexte de parvenu. Et croyez-moi, ils suaient ! Il n’y a pas que le travail qui mine la santé.
ADM, le 26 décembre 2019