Je crois que bon je suis le meilleur. Avec moi, les Bleus progressent. Vers quoi, je n'en sais rien. Mais l'important est je crois que bon je
rince le cerveau des journalistes. Avec moi, le football français se reconstruit. Même je crois que bon il me suffit de reprendre les mêmes gravats que
mon prédécesseur pour en donner l'illusion. Et les couillons, ils me "croivent". D'ailleurs, je l'ai battu le record de l'autre avec ma série de 17
matches sans défaite.
D'accord vous me parlez de la qualité du jeu, mais je crois que bon ce n'est pas ce que mes amis de la Fédération me demandaient. Ils voulaient que je qualifie
la France pour l'Euro et c'est ce que j'ai fait. Qui plus est, devant des adversaires redoutables : Luxembourg, Albanie, Bosnie... qui, je crois que
bon, appartiennent au Gotha du football.
De toute façon, je me fous de ceux qui dénigrent mon action. Après moi, je crois que bon il est difficile d'ignorer l'adage "là où Blanc passe, l'équipe trépasse". Demandez donc à mes successeurs aux Girondins de Bordeaux ! Et puis, hier soir, je crois que bon j'ai réconcilié
la France avec ses couleurs. Il y avait les Bleus, toujours aussi bleuets, moi Blanc, toujours aussi blanc, et les cons de spectateurs et
téléspectateurs toujours aussi rouges. Normal, ils s'étouffaient en avalant mon bâton de sucette.
Anatole de Mururoa, le 16 novembre 2011