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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 11:48

Chere petit papy Francois, je t'écrit cete lettre pour te remercier. Tu es très pris par ton métier de président et pour temps tu as eu la gentillesse de t'occuper de petites choses, comme la vie de moi et de mon papa.

Tu sais, moi comme toi, j'aime les éléphants. Toi, c'est des chocialistes (je sé pas comment ça s'écris), moi c'est ceux du cirque Pinder. Des méchants monsieurs voulaient les tuer parce qu'ils étaient malades. Et bien toi, tu les as sauvés, "grassié" il a dit mon papa. Je te fais de grosses bises pour ça et mon papa aussi d'ailleurs. Ce matin, grasse à toi, il a pri son premier café en plus. Car mon papa il a kalkulé, avec son augmantation du smik, il va pouvoir prendre tous les moi, cinq cafés de plus. Et ça, ça vaut encore plus de bizous.

Papa m'a aussi demandé de te demander quelque chose. Ce soir, tu vas manger chez les riches. Ne leur dit pas ce que tu as dit l'année dernière : "J'aime pas les riches." Surtout avant Noel où papa, il dit que tout le monde doit s'aimer. Alors soi gentil. "Les riches, comme dit mon papa, il en faut pour travailler chez eux comme domestics." Et puis, petit papy françois, dis-moi dans mon oreille. Les riches quand ils t'invitent , tu les aimes bien ? Et puis avec leur argent, tu peux payer tous les sapins de Noel dans ta grande maison, à l'Ellisé. Excuze-mois pour l'ortograffe, mais ma métresse, elle es malade depui un mois. On s'amuze bien depuis qu'elle és partie. Bizous. Bizous.

Po Jeannot,

Anatole de Mururoa, le 18 décembre 2012

 

 

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 08:05

La tuerie chez les tarés du colt, les exils oh combien douloureux de Depardieu et Noah, la grossesse non moins pathétique de Kate, la fin du monde version Mayas et l'envahissement de Bugarach, le "je t'aime moi non plus" haletant Copelovici-Fillon, la carrière de Pulvar, la saillie médicalement assistée, la recherche d'un crocodile dans le sud et celle du père de la fille de Dati, la hausse déraisonnable du Smic, la vie, l'oeuvre et la pensée de Drucker, le redressement productif du PSGQ, les multiples procès de Madame de... Quelle actualité intense !

Et encore j'omets quelques faits mineurs : crise économique, développement du chômage, accroissement des inégalités sociales, enfants martyrs de Gaza, misère au Soudan et ailleurs, extension de la charia à toutes les femmes, montée du terrorisme physique et intellectuel... Bref, comment vais-je pouvoir me détacher de mon récepteur ? J'ai tout de même la solitude de ma belle-mère à organiser pour Noël.
Anatole de Mururoa, le 17 décembre 2012

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 18:40

Soyons fair-play. Quand un responsable politique prend une bonne décision, n'hésitons pas à l'applaudir des deux mains. Saluons donc l'annonce faite aujourd'hui par Michel Sapin : il n'y aura pas de coup de pouce donné au Smic, le 1er janvier. La hausse restera donc à 0,3%, ce qui portera le salaire horaire brut de 9,4 à 9,43 euros. En fin de mois, ce sont donc près de cinq euros supplémentaires, l'équivalent de cinq cafés, que toucheront les bénéficiaires du Smic. Un beau geste. En période de crise, chacun doit fournir un effort. Le ministre du Travail l'a compris. Belle lucidité.

D'ailleurs, tout le monde souffre en ces temps difficiles. Prenons le cas des patrons du CAC 40 qui ont vu leurs rémunérations augmenter en moyenne de 4% l'an passé. Pour être concret, pour un salaire de 3 millions d'euros, cela n'a représenté qu'un excédent annuel de 120 000 euros (soit 10 000 euros mensuels). Avec une telle broutille, que peut s'offrir quelqu'un habitué à un train de vie important ? Un 4X4. A peine.

Encore une fois, ne boudons pas notre satisfaction : Michel Sapin, bravo ! Et que certains ne la ramènent pas en clamant que "le reniement, c'est maintenant". Qu'ils aillent donc voir ce qui se passe en Grèce.

Anatole de Mururoa, le 16 décembre 2012

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 11:54

Pourquoi s'étendre sur cette tuerie au Connecticut ? Pourquoi montrer des images voyeuristes et de fausse compassion ? Pourquoi se lancer dans des élucubrations psycho-socio-intellectualo-prévisionnistes ? Pourquoi inciter d'autres déséquilibrés à suivre cet "exemple" ? La seule question à poser est - et on n'a pas vraiment envie d'en connaître la réponse : A quand la prochaine tuerie ?

On ne peut et ne pourra rien changer dans un pays où chaque citoyen ou presque possède une arme et où une vie compte moins que dans un jeu vidéo. Contentons-nous donc de regarder la France où nous vivons. Comme nous sommes toujours en retard sur le modèle américain, patientons. A Toulouse, nous avons eu une première ébauche ; chaque semaine, la violence gagne les écoles avec parfois un mort de-ci de-là. L'heure du grand carnage français approche. Et ce ne sera pas la fin du monde qu'aurait annoncée le calendrier maya.

Dur dur le changement, quand il s'agit d'apprendre à respecter la vie des autres humains. Force est de constater que religions, églises, sectes, partis, syndicats et associations... affichent hélas leur impuissance au grand jour. Boycottons donc ces images qui ne nous apportent rien, sinon une vision désespérée de l'humanité.

Anatole de Mururoa, le 15 décembre 2012

 

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 10:55

Le secret a volé en éclats : en 2010, la caverne des voleurs cachait 150 millions d'euros. Une information révélée cette semaine par Le Parisien. Voilà donc enfin connue la cagnotte indécente que s'est partagée la communauté des 925 députés et sénateurs réunis.

Comme dans toute collectivité hiérarchisée, il existe sans aucun doute des petits qui n'auront eu droit qu'à des miettes du festin. Le Parisien ne peut hélas pour l'instant - et c'est normal - que livrer des sommes datant de la précédente législature. Parmi les grands bénéficiaires de la loterie "Tirage-Grattage-Cassage", nos confrères citent : Philippe Marini (UMP) 4 millions, Jean Arthuis (UDI) 3,3 millions, Bernard Accoyer (UMP) 1,5 à 2 millions, Jérôme Cahuzac (PS) 1,2 à 1,5 million, Gilles Carrez (UMP) 1 million. Aucune de ces éminentes personnalités, à l'exception de Jean Arthuis, n'a bien sûr accepté de répondre aux questions du Parisien.

Devant une telle indécence, on se prend à rêver d'un Ali Baba qui irait dépouiller ces outres gonflées de maravedis pour distribuer leurs prébendes aux plus pauvres. Certes, cela ne changerait guère le sort des fondeurs de Florange, des ouvrières de Lejaby, des raffineurs de Pétroplus, des monteurs de Peugeot/Citroën... et de tous ceux qui, par dizaines de milliers, perdent chaque jour leur emploi.

Pour le moral d'une nation, cela serait pourtant réconfortant. Quelque part au fond de notre coeur, nous aurions le sentiment que le triptyque "Liberté - Egalité - Fraternité" gravé au fronton de nos mairies n'est pas qu'un simple foutage de gueule. Alors, à quand l'Ali Baba qui viendra nous réconforter ? Quel changement, ce serait !

Anatole de Mururoa, le 15 décembre 2012

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 10:54

Saynète dans un proche avenir.

- "Mes mamans adorées, maintenant je suis grand, je vais à l'école. Beaucoup de mes copains ont une maman et un papa qui viennent les chercher après la classe. Moi, j'ai deux mamans, mais il est où, mon papa ?"

- "Rassure-toi, mon chéri, nous allons te le montrer tout de suite. Nous avons gardé le tube."

Anatole de Mururoa, le 14 décembre 2012

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 17:57

Je l'avais oubliée cette furtive et fidèle compagne, entrevue alors que je me rendais chaque matin au travail. Rue de Chateaudun, juste avant d'atteindre la place d'Estienne d'Orves, une banque. A ses pieds, une jeune femme assise sur le trottoir, la tête enfouie entre les genoux. Quel âge pouvait-elle avoir ? Entre vingt-cinq et trente ans ? Le plus souvent, elle ne dévoilait que la blondeur intense de sa chevelure. Un jour, après que je lui eus donné un pain au chocolat, elle avait levé son beau visage et marmonné quelques mots laissant deviner une origine polonaise, à moins qu'elle ne fût ukrainienne. Elle m'avait surtout révélé des yeux d'un bleu profond au-dessus de joues constellées de taches de rousseur. Désormais éloigné de Paris, je l'avais oubliée.

Dix-huit mois plus tard, les circonstances de la vie m'ont amené à fouler ce même trottoir à la nuit tombante... et je l'ai vue. Aux pieds de la même banque. Toujours recroquevillée. Impossible de distinguer ses yeux bleus ni ses taches de rousseur.

Il gelait sur Paris. J'ai continué mon chemin. Sans m'arrêter. On a parfois honte de constater sa lâcheté. Passe le temps, coulent les saisons, ignorent les passants. Pour cette inconnue le changement, c'est pas maintenant.

Anatole de Mururoa, le 13 décembre 2012  

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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 22:47

"Un dessin vaut mieux qu'un éditorial et ses torrents de mots." Voilà ce qu'enseignait jadis un maître à ses élèves qui ambitionnaient de devenir journalistes. Sous le titre "Réformes sociétales", le regard de Plantu à la une du Monde de ce soir en fournit une fois de plus la preuve.

Sous un carton "Mariage pour tous", Harlem Désir brandit de la main droite une pétition pour le mariage gay. Sous un carton "Vote pour tous", sa main gauche en brandit une autre, cette fois pour le vote des étrangers. A droite, un homme portant lui aussi le T-shirt ceint de la rose voit d'un air dubitatif des travailleurs brandir une banderole "Emplois pour tous !" En somme, la réponse des citoyens à leurs dirigeants. Merci Plantu pour votre lucidité.

Anatole de Mururoa, le 12 décembre 2012

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 17:57

C'est une histoire exemplaire. Celle qui unit un papa Franck et son fils Sacha atteint d'une maladie génétique rare. Le garçonnet, bientôt treize ans, adore voyager en train. Son père pense que c'est le lieu où un dialogue peut s'établir entre eux. Avec l'aide de l'association "Générêves", Franck emmène donc Sacha : d'abord dans le Transsibérien, puis le Transmongolien, avant de gagner Pékin.

Un long voyage durant lequel vont alterner lueurs d'espoir, colères, enlacements, ruades, tendresse, oppositions frontales, paroles d'amours, coups. La tendre et douloureuse quête de deux êtres qui cherchent à communiquer. Est-ce le fils qui entre dans le monde du père ou l'inverse ? La réponse n'est pas évidente. Même si, par une confidence un peu désabusée, Franck laisse entendre que l'univers du fils peu à peu l'engloutit.

Les fleurs du lac Baïkal, les gares, le sifflet des locomotives, le salut complice d'un conducteur, la iourte des Nomades, l'immensité mongole, la foule de la place Tien an Men, le regard effrayé de cette Chinoise sur la Grande Muraille.... Et, surtout, ces rencontres avec d'autres enfants. En particulier, ces orphelins "anormaux" recueillis par un Français au coeur gros comme ça. Comme si rencontrer des gosses, jouer avec eux, les cajoler - oh la rayonnante beauté de ces bébés Mongols - menaient soudain Sacha à une conscience.

"Le voyage de Sacha" est un document poignant où les larmes arrivent plus vite que les sourires. Un document pudique montrant l'amour fou et censé à la fois d'un père prêt à tout pour son enfant. Un document bien sûr sombre - pas sûr que le fossé entre le père et le fils se comble - mais aussi coloré d'un immense espoir : révéler au monde le destin de ces jeunes handicapés pour mieux les intégrer.

Pendant cinq mois, Sacha devait parcourir les cinq continents. Après la découverte d'une malformation cardiaque, son voyage n'en aura duré qu'un. Pourtant son papa lui a promis une autre aventure, cette fois à travers l'Afrique. Dans l'attente des futures images, remercions France 2 pour nous avoir offert une telle émotion à une heure de grande écoute dominicale. Heureux qui comme Sacha... ?

Anatole de Mururoa, le 9 décembre 2012

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 11:16

Une petite place envahie par une foule de badauds qui, curieusement, semblent converser deux à deux. Un peu plus loin, un gendarme, pipe à la bouche, observe la scène, une lueur malicieuse dans le regard. A sa gauche, un âne fort élégant s'abreuve à la fontaine du village. A tout juste deux semaines de la date fatidique, "Mururoa News" s'est déplacée à Bugarach, bourgade audoise qui, selon les augures, devrait échapper à la fin du monde annoncée par les Mayas pour le 21 décembre. 

- Monsieur le gendarme, bonjour, que se passe-t-il actuellement à Bugarach ?

- Vous avez l'accréditation nécessaire ?

- Non...

- Désolé, mais je ne peux vous répondre  pendant mon travail.

Quelques pas, vers la fontaine...

- Bonjour. Monsieur l'âne, parlez-vous français ?

- Ecoutez, ce n'est pas parce que j'ai porté durant toute ma jeunesse un bonnet  que je ne peux pas braire.

- Que se passe-t-il alors à Bugarach ?

- Un rassemblement de copains qui, depuis plusieurs jours, discutent deux à deux. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'ils soient bipèdes. J'ignorais que certains d'entre nous ne marchaient plus que sur deux pattes. Ah ! les progrès de la génétique...

- D'accord, d'accord. Mais vous ne pouvez pas m'en dire un peu plus ?

- Il paraît, mais ne le dites pas, c'est le gendarme qui me l'a glissé à l'oreille, il paraît donc qu'ils s'interviewent. Ce seraient des... Zut ! j'ai oublié le nom.

- Des journalistes ?

- Oui, c'est cela, monsieur, des journalistes.

Anatole de Mururoa, le 7 décembre 2012

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