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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 11:06

"Nous sommes inquiets, consternés par cette nomination." Notre bon président Normal 1er n'a pas manqué de fustiger la nomination d'Olivier Schrameck, ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin, à la tête du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Et de poursuivre qu'il y voyait "un risque pour le pluralisme".

Pardon, pardon. Voici bien le risque de notre profession : écrire trop vite. Nous avons tout confondu. Cette réaction vient bien de François Hollande. Mais à l'époque, en janvier 2007, c'est comme premier secrétaire du PS qu'il réagissait à la nomination de Michel Boyon, ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin.

Même origine pour une même fonction : une nouvelle fois, Normal 1er, vous méritez bien votre sobriquet. Emboîter normalement les méthodes discutables de votre  prédécesseur - en autres la politique des petits copains -, cela vous sied bien, monsieur le locataire de l'Elysée. La continuité normale ou la normalité continue, c'est maintenant.

Anatole de Mururoa, le 10 janvier 2013

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 19:07

... Najat Vallaud-Belkacem : "Madame, pour qui roulez-vous ? Pour le roi du Maroc Mohammed VI qui vous rémunère grassement, via le Conseil consultatif des Marocains à l'étranger, dont il nomme les 37 membres ? Ou pour le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, dont vous êtes la porte-parole ? En d'autres termes, pouvez-vous servir deux maîtres en même temps : le Maroc et la France ?"

Anatole de Mururoa, le 9 janvier 2013

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 10:33

"Approchez, approchez, papa et maman vont donner les bananes à leurs petits et petites." En fin d'année, la même scène s'est reproduite dans tous les ministères. Sauf qu'il ne s'agit pas de bananes, mais d'euros sonnants et trébuchants.

Au nom de l'ISP (Indemnités pour Sujétions Particulières), chaque ministre peut en effet distribuer des primes à ses collaborateurs pour "services rendus". Au hit-parade du collaborateur le mieux choyé en moyenne, arrive celui de Marisol Touraine (13.725 euros), suivi par celui de Jean-Marc Ayrault (12.829) et de Sylvia Pinel (11.956). Ceux de Arnaud Montebourg et Cécile Duflot devant se contenter respectivement de 11.913 et 10.192 euros. Et comme le gouvernement comprend plus de ministres que le précédent, vous voyez vite les dégâts pour nos finances. Notons aussi que la notion de "services rendus" est une appellation faisandée. Quel salarié n'est pas en droit de réclamer la même faveur à son patron ? 

Bref, au moment où l'aliboron citoyen ploie sous l'ânée fiscale, d'autres se repaissent de notre argent public. "Mais c'était la même chose auparavant", argumenteront les féaux de la secte socialo-verte. Exact ! François Fillon et ses sbires se livraient à la même gabegie. Et alors ? Nos oreilles n'ont-elles pas été rebattues par l'antienne de la sirène corrézienne : "Moi président... Moi président... Moi président... (...) "Le changement, c'est maintenant !" ?

Rien n'a changé : la nomination de Jacques Chérèque à son poste à 120.000 euros répond à la nomination de Fadéla Amara, la reine du subjonctif. Et les préfets bidons qui nous coûtent chacun plus de 72.000 euros par an et sont assurés de percevoir une retraite de 50.000 euros ? Au nombre de 236, ils représentent aujourd'hui près de 7% du corps préfectoral. Quelles justifications peuvent fournir au peuple souverain les Michel Delebarre et Michel Vauzelle d'une part, Brice Hortefeux d'autre part ?

Ah ! vous voulez des économies faciles à réaliser, messieurs les escrocs du pouvoir, que vous soyez de gauche ou de droite ? On va vous les trouver sans difficulté. Supprimons les commissions théodules. Supprimons les agences d'Etat qui ne servent à rien. Supprimons les comités chargés de surveiller les comités qui eux-mêmes surveillent d'autres comités. Supprimons le Sénat qui dort. Supprimons le Conseil économique et social qui abrite tous les planqués et ratés de la République. Supprimons le cumul des mandats et certaines tranches du mille-feuilles de notre représentation. Nous pourrions aussi parler de la gabegie européenne à tous les niveaux. Mais il faudrait un hangar pour abriter la liste des économies que nos gouvernants, s'ils étaient courageux et surtout honnêtes, pourraient réaliser. 

En attendant, c'est bananes à gogo au zoo gouvernemental.

Anatole de Mururoa, le 8 janvier 2013

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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 02:00

La BNP est une banque. Elle est donc roublarde. Enfumer son client est donc pour elle un sport quotidien. Prenons trois exemples.

- Vous demandez, signature à l'appui, un virement interne pour ne pas vous retrouver dans le rouge. Peut-être arrivera-t-il en 2014. Avec les agios ?

- On vous propose un alléchant contrat d'assurance automobile. Vous résiliez l'ancien. Peu après, vous recevez un SMS confirmant votre adhésion. Surprise, surprise, à une semaine de l'échéance, un courrier non recommandé vous informe que, finalement, vous ne pouvez être assuré. Vous vous retrouvez sans assurance. Imaginez que, parti en vacances le coeur léger, vous ayez eu un accident ? Que ce serait-il passé ?
- Troisième mésaventure. Vous prenez une complémentaire santé auprès de cette même banque aux talents universels. Votre contrat en cours, vous vous étonnez de ne pas avoir reçu votre carte de tiers-payant. "Elle va venir", vous répond-on. Effectivement, le document arrive, le surlendemain. Une attestation pour six mois, valable du 1er janvier au... 31 mars 2013. Ainsi, à la BNP, les semestres durent trois mois. Belle application du slogan "La BNP, la banque qui change dans un monde qui change." 
Jadis, une publicité avait fait scandale : "Votre argent nous intéresse." Pour une fois qu'un banquier osait la vérité. En attendant, magouillages, tripatouillages, promesses non tenues, voilà bien les relents de la cuisine que nous mijotent ces Muppets de la finance. 
Anatole de Mururoa, le 7 janvier 2013

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 18:11

"La nuit du roi". Grand chasseur devant l'Eternel de ses congénères du Botswana, l'éléphant Juan Carlos a fait diffuser, lors la saint Sylvestre, une longue interview télévisée destinée à effacer sa terrible année 2012. Le souverain espagnol y exprime ainsi sa volonté d'entamer la reconquête de ses sujets, dont près de 45% souhaiteraient qu'il abdique.

Qu'on se le dise, le vieux pachyderme barrit encore. Il se battra encore et toujours. Pas jusqu'à risquer la fracture de sa seconde hanche, tout de même ? De nouvelles aventures cynégétiques dissuaderaient le tsar Vladimir de bénir son union avec Brigitte Bardot, sous les lambris du Kremlin.

Anatole de Mururoa, le 6 janvier 2013

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 00:00

"Cet enseignement, qui est sous contrat avec l'Etat, doit respecter le principe de neutralité et de liberté de conscience de chacun. Il est du devoir de l'Etat d'être garant du respect de ces principes." Voilà qui est exprimé avec talent et fermeté. A raison, Vincent Peillon vient de tancer la direction de l'enseignement catholique qui prétendait instaurer au sein de ses établissements des débats sur le "mariage gay". Le ministre de l'Education nationale en évoquant la liberté de conscience se montre le digne héritier de ces frères des Lumières qui, dès le XVIIIème siècle, défendaient les valeurs de l'humanisme
Mais dites-moi, Vincent Peillon, détrompez-moi si je me trompe. Il me semble avoir lu et entendu que lors du débat parlementaire sur le "mariage gay", il n'y aurait pas en séance de liberté de vote pour les élus du peuple, vos camarades du PS. Ce n'est pas vrai ? Vous ne copiez quand même pas les plus belles dictatures de la planète ? Ainsi vous exigez le respect de la liberté de conscience pour l'enseignement catholique et la refusez à vos amis, authentiques représentants du peuple ?
Combien de temps encore allez-vous nous prendre pour des truffes ? Il suffit, Vincent Peillon, la liberté de conscience ne se divise pas au pays des droits de l'Homme.
Anatole de Mururoa, le 5 janvier 2013

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 11:51

Au moment où le Parlement va bientôt débattre du "grand" projet sociétal initié par le gouvernement, il est une question qui nous taraude : d'où vient l'appellation "mariage pour tous" ? Exprime-t-elle bien la réalité ? Autrement dit, elle ne connaîtra pas de limites ? N'importe qui pourra se marier avec n'importe qui ?

La réponse est évidemment "non". Notre société - et c'est logique - a prévu des codes qui limitent les possibilités d'unions, par exemple pour des raisons de consanguinité ou d'âge. Alors pourquoi ne serait-il pas plus opportun, sinon plus honnête, de parler de "mariage gay" ou de "mariage homosexuel", comme on dit "mariage hétérosexuel" ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit. A moins que ces termes ne soient, dans l'esprit de certains, honteux ? 

Dans le livret de ses soixante propositions, le candidat François Hollande écrivait : (P.31) "J'ouvrirai le droit au mariage et à l'adoption aux couples homosexuels." Alors qui, chez nos dirigeants, a eu le culot de donner une appellation mensongère à ce débat ? "Le mariage pour tous" est une escroquerie destinée à leurrer les gogos. Le "mariage gay", voilà la réalité sur laquelle, espérons-le, les Français auront à se prononcer.

Anatole de Mururoa, le 4 janvier 2013

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 11:00

En janvier, remplis-toi le gésier. Ah, les amis ! qu'il est doux à mon palais ce mois des voeux. A peine a-t-il commencé que je me précipite sur les agendas des élus : du conseiller général au député, en passant par le maire, sans oublier le président de la République, l'ensemble des ministres et même mon sénateur que je n'ai jamais vu. Pendant un mois, aux frais de la République - c'est-à-dire de ces citoyens qui paient des impôts - je vais m'en mettre des lampées à m'en "péter la sous-ventrière", comme ils disent au pays.

Inutile ici de vous présenter les mérites respectifs des buffets. L'essentiel est d'être nourri aux meilleurs toasts et abreuvé aux meilleurs crûs. J'avoue cependant une petite préférence pour les cérémonies parisiennes, même si, dans certaines provinces, les ripailles offertes par les élus locaux ne manquent pas d'intérêt.

A la fin du mois, ma silhouette aura pris quelques centimètres. Pas grave. J'ai la combine pour me faire prescrire une cure thermale d'amaigrissement aux frais bien sûr de la collectivité. Boire, manger, digérer, dormir... Boire, manger, digérer, dormir... Pas étonnant que mes amis me surnomment "Pisse-champagne et chie-caviar".

Anatole de Mururoa, le 3 janvier 2013

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 17:48

Voeux aux mondes économique, rural, syndical, sportif... Voeux aux chasseurs, à l'éducation et à la recherche, à la culture, à la France solidaire... Voeux aux armées, autorités religieuses, médias, corps diplomatique, corps constitués, hautes juridictions, fonctionnaires et acteurs de la réforme de l'Etat... Loin d'être exhaustive, cette liste énumère quelques unes des cérémonies auxquelles s'est astreint l'an passé Nicolas Sarkozy, alors président de la République. Autant de déplacements en régions ou de réceptions à l'Elysée. Autant d'occasions de parader devant les caméras. Autant d'argent dispersé aux quatre vents...

François Hollande, vous allez sans aucun doute suivre l'exemple de votre (vos) prédécesseur, et vous lancer dans cette folle course inutile et dispendieuse de la gloriole politicienne. "Président normal", ce sont vos propos, vous avez adressé vos voeux aux Français, à ce peuple souverain qui vous a élu. Parfait. Normal. Mais les autres ? Peut-être pourriez-vous vous en dispenser ou du moins en réduire une bonne partie ?

En temps de crise, une telle décision montrerait aux citoyens qui souffrent que vous êtes solidaire de leurs difficultés. Que, pour vous, la fête, ce n'est pas tous les jours. Bien sûr, il vous faudrait un peu de courage, cette vertu qui semble avoir déserté depuis longtemps les lambris de l'Elysée. En aurez-vous ?

Saurez-vous nous épargner ces cérémonies de voeux hors de prix ? Ce serait l'occasion de nous montrer que votre slogan "Le changement, c'est maintenant" n'est pas un grossier boniment électoral.

Anatole de Mururoa, le 2 janvier 2013

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 14:23

Curieuse époque où, chaque jour, certains faits vous donnent le sentiment de perdre la raison. Prenons deux exemples datant d'aujourd'hui.

- Noël est dans 358 jours. Or que vois-je partout dans les rues ? Des illuminations de Noël, des guirlandes de Noël, des pubs de Noël ! Quel est donc ce pays où l'on fête Noël aussi longtemps à l'avance ? Nous n'avons pas de tâches plus urgentes ?

- Plus grave encore, car le constat touche à ma personnalité. Toute l'année, gouvernement, opposition, hommes politiques, syndicalistes m'ont seriné la même antienne : "Il faut positiver." Connaissances, voisins, famille, petite amie en ont même rajouté une couche : "Anatole, ce qu'on te reproche ? D'être négatif en permanence." Ce matin en me levant, ma décision était prise. Pour finir l'année en beauté, je me devais d'être positif ce soir.

Malheureux que n'avais-je pensé ? A peine la radio était-elle ouverte, que la même recommandation encombrait les ondes : "Ce soir, attention ! Ne soyez pas positifs, sinon la police va vous tomber dessus." C'est à ne plus rien comprendre. Au secours ! ma raison s'égare. Promis, je ne fêterai pas Noël cette nuit. Promis, je resterai négatif toute l'année prochaine.

Anatole de Mururoa, le 31 décembre 2012

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