Dix-neuf heures, place de la gare d'une cité verdoyante alto-séquanaise. Comme souvent, les trains se font désirer. Il ne reste plus qu'à regarder les alentours où se déroule un amusant spectacle. A quelques mètres, trois lascars d'une trentaine d'années vont et viennent dans une agitation presque bon enfant. Deux d'entre eux remettent dans le droit chemin tout piéton - de 7 à 77 ans - qui dévierait du passage que dame DDE lui a tracé. Quant au troisième, il vient d'arrêter une voiture conduite par une femme seule. Plutôt jolie. Contrôle du permis, plaque, vignette, petite discussion et l'auto redémarre. Notre homme ne reste pas inactif. Deuxième véhicule. Deuxième conductrice. Toujours seule. Toujours jolie. Même scénario. Troisième... Quatrième....
Voilà donc à quoi servent nos impôts. Alors que agressions et vols se multiplient dans notre commune, la police nationale, en cette fin de semaine, s'amuse à déplacer les piétons de cinquante centimètres ou à courtiser les conductrices, à condition qu'elles soient belles et seules. Peut-être les nouvelles consignes de la place Beauvau ? Soudain l'averse arrive. Violente. Nos trois lascars rejoignent leur véhicule garé à quelques mètres et quittent les lieux sans demander leur reste.
Morale de l'histoire. Comment éloigner les poulets en tout bien, tout honneur ? Priez le ciel pour qu'il leur rince l'uniforme.
ADM, le 25 mai 2013